Tournée auteurs Alain David 2012

10-12 janvier 2012

Interventions d'Alain David au Collège François Truffaut (Strasbourg)

Collège François Truffaut, 67200 Strasbourg

Lectures, animations et rencontres pédagogiques avec des élèves du collège.

Les classes de CLA2, de 4e, 3e Entreprise et 3e Option Découverte professionnelle du collège François Truffaut rencontrent l'auteur et président d'association Alain David. L'auteur interviendra sur des aspects de son activité de « jardinier itinérant ». Porte-parole de l'association Planète Mère, il écrit des livres au gré de ses pérégrinations potagères et anime des conférences sur le thème du retour à la terre nourricière et de la réintroduction de l'Homme dans la Nature.
Les élèves seront invités à dialoguer avec l'auteur et à lui poser des questions. Dans le cadre du cours d'arts plastiques, des maquettes carton, bois, glaise seront élaborées et prendront en compte l'intégration d'espaces naturels partagés, cultivés ou de loisir.

Alain David
Alain David

 

Repères biographiques

Après une enfance paisible dans une cité minière du nord-est de la France, après des études « subies » et financées à crédit, Alain David a changé de vie. Diplômé de gestion, ayant exercé en qualité d’expert financier dans le milieu de la banque et de l’industrie durant une douzaine d’année, l'auteur de Debout! est actuellement, après un choix personnel radical, en reconversion dans le domaine du service à la personne par le biais notamment du « jardinage écologique ».
Il s’intéresse aux conditions de la préservation des environnements naturels en milieu urbain. Il est l’initiateur d’un nouveau métier, le « jardinier itinérant » et l’auteur de nombreuses publications, où il expose ses thèmes favoris et ses théories : susciter une réflexion inter-âge autour des causes multiples des problèmes environnementaux locaux ou planétaires ; soulever le débat de la propriété foncière et du partage des terres cultivables ; argumenter en faveur d’une « réintroduction de l’Homme dans la Nature » ; soutenir des projets valorisant le retour des individus à la « Terre nourricière ». Ayant abandonné son emploi en 2004, il a décidé de vivre sans domicile personnel en 2006. Il déclare : « Devenu paysan itinérant en 2006, j’ai fait mes propres expériences au fur et à mesure de mes pérégrinations. Des Bouches du Rhône à la Haute-Savoie, en passant par l’Ardèche et la Moselle, les champs d’expérimentation se sont multipliés. Les échanges avec des jardiniers également. »

Voir aussi : Planète Mère.org Contact : planete-mere@hotmail.fr

 

Bibliographie

2011 : Debout!
2011 : Prendre de la hauteur
2008 : Les Mains de la Terre

 

Debout Alain David
Debout!, Alain David

Commentaires

« Etre parfaitement adapté à une société profondément malade n'est pas forcément un signe de bonne santé. » C'est sur cette parole emblématique de Krishnamurti qu'Alain David nous fait partager les questionnements, les prises de conscience et les états d'âme ayant jalonné un parcours qui l'a conduit « de la finance à l'itinérance ». Il poursuit :
« La peur du chômage et de l'exclusion a longtemps guidé ma vie. Cette peur m'a donné des ailes qui m'ont permis de gravir quelques échelons. A l'aube de ce nouveau millénaire, je bénéficiais d'un statut social confortable et de conditions de vie agréables. J'avais tout pour être heureux. Pourtant il me manquait « la flamme », ce feu sacré qui consume tous les doutes et qui donne l'énergie d'avancer. Il manquait un SENS, un sens à ma vie. L'ascenseur social a bien fonctionné pour moi. Je l'ai même pris deux fois : une fois dans un sens, une fois dans l'autre... ».

 

Extrait de Debout!

« Pour voir et comprendre les réalités qui se cachaient derrière les rideaux de ma scène quotidienne, j’ai pris l’habitude de me poser trois questions : qu’est-ce qui a permis à ceci d’exister, qu’est-ce que cela a engendré ? Qu’est-ce qui permet à ceci de fonctionner, qu’est-ce que cela est en train d’engendrer ? Qu’est-ce que ceci va devenir, qu’est-ce que cela va engendrer ?
Je m’intéressais par exemple à l’ordinateur sur lequel j’avais pris l’habitude de taper mes états d’âme. Si tous les salariés de la chaîne de fabrication étaient payés suffisamment pour jouir du même niveau de vie que moi, depuis l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication de chaque composant jusqu’à la vente du produit fini, le prix de cet appareil serait inabordable. Probablement qu’il n’existerait pas ! Je tapais mon indignation face à l’exploitation de la misère humaine, sur un appareil dont je disposais grâce à la main d’œuvre à bas coût mise à mon service au sein de la dictature chinoise. Grotesque !
Sur le plan écologique, cette vision globale de la chaîne de fabrication m’obligeait à assumer ma part de responsabilité dans les pillages, les saccages et les pollutions qui détruisent l’environnement aux quatre coins de la planète. Cette réalité se durcissait encore en répondant aux deux questions suivantes : qu’est-ce qui permet à mon ordinateur de fonctionner et qu’est-ce que cela induit ? Comment sera-t-il traité lorsqu’il sera un déchet et qu’est-ce que ce traitement va engendrer ? Je m’offusquais de la production de déchets nucléaires en étant branché sur une centrale nucléaire ! Je m’insurgeais contre le sort réservé à nos déchets les plus toxiques, alors que mon PC était l’un de ces déchets en devenir ! Et je ne m’étais même pas posé la question au moment de l’acheter. Grotesque !
Honnête, clairvoyant et… grotesque ! En portant ce regard honnête et profond sur l’ensemble des biens et services dont je disposais au quotidien, – moyens de déplacement, appareils électriques et électroniques, vêtements, chauffage, éclairage, aliments… je comprenais pourquoi je faisais partie des 20 % d’êtres humains qui consomment 80 % des ressources de la planète en générant 80 % des pollutions. J’affichais des aspirations et des idéaux écologistes et humanistes, alors que mon mode de vie était LA raison d’être de toutes les réalités affligeantes qui m’indignaient. Grotesque ! »